Les Lakers au fond du trou : la cité des Anges va-t-elle se relever ?
Comment les Angelinos sont-ils tombés si bas et surtout, comment remonter cette pente ?
- Publié le 17-11-2022 à 06h12
Les inquiétudes étaient grandes à l’entame de la saison dans la cité des Anges. Car même avec un effectif articulé autour du trio LeBron James, Anthony Davis et Russell Westbrook, l’alchimie ne sautait pas aux yeux. Et finalement, la réalité s’est avérée bien plus grave encore que les prédictions ne pouvaient le laisser présager. Quelques chiffres pour étayer ce début de saison cauchemardesque des Lakers. Outre le bilan catastrophique de 3 victoires pour 10 défaites (seuls les Rockets et les Pistons font moins bien), les Angelinos sont 30e (derniers) en attaque, 21e en défense, 25e aux passes décisives ou encore 30e au pourcentage à 3 points ! Des chiffres qui ne mentent pas : les Lakers sont à la rue. Mais comment est-on arrivé à cette situation ?
Un effectif décimé et mal construit
Arrivé en 2018 aux Lakers, LeBron James devait remettre la franchise en haut de l’affiche. Alors certes, il y est arrivé en ramenant un titre dans la cité des Anges en 2020, mais force est de constater que mis à part ce sacre, les années se suivent et se ressemblent avec un point commun : des mauvais choix. Ce qui a tout fait basculer ? Sans aucun doute le transfert d’Anthony Davis à l’été 2019. Intéressant sur papier, décevant sur le parquet. Si l’association avait de quoi faire rêver, le résultat n’enthousiasme pas les amoureux de la franchise. D’autant qu’en réalisant ce transfert, les Lakers se sont déplumés avec les départs, notamment, de Josh Hart, Brandon Ingram et Lonzo Ball.
Mais en plus d’avoir lâché trois jeunes prometteurs, ils ont également mis leur avenir entre parenthèses en offrant de très (trop) nombreux tours de draft. Et c’est là que se situe le principal souci. En laissant partir autant d’assets, les Angelinos ne peuvent plus profiter de la draft pour reconstruire. Pire même : vu les résultats actuels (même si cela devrait s’améliorer), le pick dont ils disposent pour la prochaine draft filera vers les Pelicans. Imaginez un instant les Lakers tanker, obtenir le first pick… et voir Victor Wembanyama filer dans la Nouvelle-Orléans !
Sur le parquet, les problèmes sont aussi clairs : l’équipe est mal construite. Quand on possède des joueurs qui aiment attaquer l’arceau comme LeBron James, Russell Westbrook voire Anthony Davis, il faut du spacing, des gars capables de rentrer des shoots autour. Et là, on l’a vu : ça ne rentre pas. Résultat : les défenses se referment, les espaces disparaissent et l’impact des stars se réduit à peau de chagrin. Dans l’état actuel des choses, les solutions ne sont pas légion et portent un nom : trade !
L’arrivée d’un shooteur, LA solution
On l’a compris : il n’y a pas 36 solutions pour sauver les Lakers. Sans transfert, cette équipe n’arrivera à rien. Non pas qu’il n’y ait pas de qualité dans ce groupe, mais qu’il n’est pas équilibré. Alors la solution miracle, elle porte le nom de trade. Mais là encore, les Angelinos ont les mains liées à cause de leurs mauvais choix du passé. Si Los Angeles fait toujours rêver, les dirigeants sont bloqués financièrement et au niveau des assets. Les principaux picks de draft partis aux Pelicans, difficile de créer un package attractif.
Décrié (logiquement) en début de saison, Russell Westbrook a trouvé son rôle en sortie de banc si bien qu’aujourd’hui, il attire à nouveau l’attention d’autres franchises. Et pour les Lakers, la porte de sortie passera sans aucun doute par un transfert du Brodie. Avec encore une année de contrat (47 millions), il pourrait intéresser une franchise qui souhaite se débarrasser d’un gros contrat encombrant. Et là, tous les regards se tournent vers la capitale.
Même s’il a paraphé une énorme extension de 251 millions de dollars sur cinq ans cet été, Bradley Beal semble être LA cible des Lakers. Un joueur qui réglerait énormément de problèmes par sa capacité à marquer, à créer et surtout, à tirer. Mais a-t-il envie de rejoindre les Angelinos ? Les Wizards trouveront-ils leur bonheur dans un éventuel package proposé par les Lakers ? Rien n’est moins sûr. Ce qui l’est par contre, c’est qu’il est temps de trouver une solution sans quoi, la saison risque d’être un naufrage dans la cité des Anges. Et à bientôt 38 ans, du temps, LeBron James n’en a plus à perdre.